Comment le MAG26 peut aider à limiter la caudophagie en production porcine?

Qu’est-ce que la caudophagie en production porcine?

L’élevage des porcs intensif peut engendrer du stress, entraînant des comportements sociaux anormaux, tels que la caudophagie ou l’agressivité excessive. La caudophagie correspond à la morsure de queue et survient plus particulièrement chez le porc à l’engraissement. On considère ce comportement comme “anormal”, car il est rarement observé en conditions extensives. En théorie, le bien-être animal en élevage doit permettre l’expression des comportements naturels de l’espèce en limitant toute forme de mutilation. Le défi de la filière porcine est de prévenir la caudophagie tout en évitant la caudectomie (ablation de la queue) de routine. La caudophagie est variable selon les zones géographiques, pouvant être de 2 à 8% en UK, 23 à 28% en Italie ou encore 58% en Irlande, avec une moyenne Européenne de 10% (Hunter et al., 2001 ; Scollo et al., 2016 ; Harley et al., 2012 ; Niemi et al., 2021). Des grilles de notation permettent d’évaluer la situation dans un élevage, comme celle de l’IFIP – AccEC :

Figure 1 : Grille de notation des morsures de queue (adaptée de l’IFIP – AccEC)

La caudophagie n’est pas seulement un problème de bien-être animal associé à du stress et de la douleur, c’est aussi un problème économique, car elle entraine des frais de traitement, une réduction des performances techniques et une augmentation des éliminations et des saisies de carcasses (FAWEC, 2018). Les pertes économiques, dans le cadre des conditions d’élevage actuelles, sont estimées à 2.3€ par porc charcutier en Europe (Niemi et al., 2021). La caudophagie est donc un problème complexe et multifactoriel.

Les principales causes de cannibalisme chez le porc sont liées à une frustration engendrée par une restriction alimentaire ou une compétition accrue pour les ressources alimentaires, un manque d’exploration et d’enrichissement de l’environnement ou encore un stress et un inconfort générés par une surface restreinte (Moinard et al., 2003). Les problèmes de ventilation (courants d’air, parois froides, variations importantes de température et d’humidité), la présence d’un porc malade non sorti à temps du lot, sur lequel ses congénères s’attaquent, ou encore les problèmes gastro-intestinaux augmentent la propension des porcs à mastiquer induisant les morsures de queue. Les principaux facteurs de risques identifiés pour la morsure de queue sont mentionnés dans la figure suivante :

Figure 2 : Les principaux facteurs de risques des morsures de queues

La caudophagie peut être limitée en identifiant et en corrigeant ces facteurs de risques cités précédemment, afin d’éviter toute situation de compétition, de frustration ou d’inconfort chez les porcs.
En élevage, la prévention passe par la coupe des queues. En Europe, plus de 2/3 des porcs font l’objet d’une caudectomie, c’est-à-dire l’ablation d’environ deux tiers de la longueur de la queue, réalisée dans la première semaine de vie. Cette manipulation génère un stress et de la douleur (Tallet et al., 2019). L’arrêt de cette pratique constitue une réponse aux attentes sociétales. Cependant, la caudectomie permet de limiter le risque de caudophagie entre congénères et est largement répandue dans les régions productrices.
Le porc est un animal curieux, et a besoin d’exprimer son besoin de jeu ou de fouissement. Cela nécessite un enrichissement du milieu d’élevage. En effet, différentes études ont démontré que les cases utilisant des matériaux à manipuler pour permettre aux porcs d’exprimer leur comportement naturel, présentent des niveaux moins élevés de morsure de queue. Des objets facilement destructibles et déformables tels que du bois tendre, de la paille ou des tuyaux souples sont efficaces. Toutefois, les porcs perdent rapidement l’intérêt qu’ils peuvent avoir pour tout nouvel objet, indépendamment de ses caractéristiques physiques. Pour être efficace, un matériel manipulable doit être propre et renouvelé fréquemment.

La nutrition peut également être un levier d’action pour améliorer le bien-être animal. Notre phosphate magnésien, le MAG26, est une matière première riche en phosphore et en magnésium. La combinaison de P et de Mg dans la même molécule augmente la capacité antioxydante, par rapport à une association de MCP et de MgO. Le MAG26, grâce ses propriétés sur la viabilité des cellules et sa capacité antioxydante, limite le stress et améliore les performances. Fabriqué depuis presque 30 ans dans notre usine de St-Malo, en France, ce phosphate a su conquérir les clients pour la nutrition des porcs pour tous les âges sans créer des problèmes intestinaux. On le retrouve en finition lors d’épisodes de cannibalisme et de comportements agressifs ou encore en porcelet pour faciliter la transition et essayer de gérer le stress lié au sevrage.
Les résultats d’essais terrain (2023) démontrent que le MAG26 diminue la caudophagie en porc en engraissement et améliore les performances en élevage. En effet, on observe une amélioration des notes de caudophagie de manière significative dès 18 jours ainsi qu’une diminution de la gravité des lésions pour le groupe MAG26, en particulier pour les lésions de note 3 à la fin de l’essai.

Figure 3 : L’utilisation du MAG26 diminue la caudophagie en porc en engraissement

Pour en savoir plus, découvrez : la brochure MAG26 en porc

Pour plus d’informations, n’hésitez pas à contacter notre équipe technique : technical@phosphea.com!